Saison 2023-2024 en photos et vidéos

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06/10/2024 : Naïssam Jalal quartet

Crédit-photo : Hervé Escario

Crédit-photo : Christine Declercq


Commentaire de JJ

Je ne chante pas pour passer le temps disait Jean Ferrat dans l’une des plus célèbres de ses chansons.

 

Naïssam Jalal elle non plus ne chante pas pour passer le temps.

 

D’abord elle chante admirablement bien et passe du grave à l’aigu avec une facilité déconcertante. Puis elle maîtrise les mélopées orientales avec brio, elle les restitue à la perfection. Et enfin, sa voix et son jeu de flûte souvent entremêlés provoquent des sonorités étonnantes.

 

Mais au-delà de ses qualités de musicienne qui sautent aux oreilles dès l’entame du concert, c’est l’émotion que l’artiste suscite avec force et douceur à la fois qui déconcerte et ravit en même temps.

 

Elle le dit entre deux morceaux : mes rituels de guérison sont les miens mais aussi les vôtres, je vous les offre pour que tout se dénoue en nous, en vous…

 

Il y a tant de causes de douleurs dans ce monde violent : je cherche dans ma musique à soulager et à espérer. Et lorsque Naïssam exorcise nos colères quand elle chante la douleur des enfants de Gaza, on entend leurs cris dans son chant.

 

C’est tout simplement bouleversant et il faut être de pierre pour ne pas partager l’émotion qu’elle nous envoie en pleine figure ou en plein coeur, comme on voudra.

 

Le public ne s’y trompe pas : il écoute dans un silence religieux même si la religion du lieu et du moment est celle de toute l’humanité au-delà des querelles de chapelles, des sectarismes et des affrontements.

 

Les trois autres musiciens portent eux aussi la musique très haut ; Zaza à la batterie, Claude à la contrebasse et Karsten au violoncelle.

 

Ils sont totalement impliqués dans le projet musical proposé.

 

Un long solo de Claude Tchamitchian, loin des sentiers battus et rabattus du genre, nous rappelle en passant qu’il est probablement l’un des meilleurs contrebassistes actuels

 

Mais était-ce le plus important ce dimanche ?

 

Je n’ai jamais vu une assistance aussi émue à la sortie d’un concert.

Emue et remuée jusqu’au plus profond de l’âme.

 

Pour son bien.

 

A coup sûr, ce concert restera longtemps gravé dans nos mémoires.

 

Merci du fond du cœur à Naïssam, à Claude à Karsten et à Zaza.

 

Nous ne guérirons peut-être pas de tous nos maux mais votre thérapie était la bonne !

 

Sans transition… Vendredi 11/10 Concert du 5tet Hamattan Brothers, cap sur l’Afrique et Jeudi 17/10 18h30 Alex Dutilh au club : 85 ans de Blue Note, une éternelle cure de jouvence.


27/09/2024 : Fête de la fédération Wallonie/Bxl, avec Solia et Les Filles, celles picardes

Solia

Les filles, celles picardes


 Fête de la Communauté Française au Club de jazz

 

Une fois n’est pas coutume, nous avons invité pour l’occasion (27 septembre oblige…) un duo folk et une chorale tournaisienne pour fêter notre appartenance à la Communauté Française de Belgique qu’on appelle aujourd’hui de manière plus administrative Fédération Wallonie/Bruxelles…

Le duo Solia (Aurélie Dorzée au chant, au violon, au violon d’amour et au violon-trompette) et Raquel Gigot (au chant et à l’accordéon) nous ont régalés.

Bonne humeur, sens de la pédagogie (sans jamais ennuyer le public), en ajoutant à ces deux ingrédients la saveur du liégeois ou du wallon du Brabant du Sud, le public a été rapidement convaincu de la pertinence du projet musical de ces musiciennes/chanteuses aguerries par de nombreuses expériences dans le monde du folk et/ou de la chanson française (Orion, Claude Semal, Urban Trad, entre autres…)

Comme elles l’ont dit haut et fort, il n’y a pas que les bretons, les irlandais, les galiciens,...qui maintiennent la tradition, il y a également en Wallonie le duo Solia qui met à l’honneur les musiques de nos aïeux, des musiques de bal, des chansons d’amour ou des chants de luttes dans les usines.

La vie quoi !

Bravo Raquel et Aurélie, vous nous avez enchantés !

 

La deuxième partie de la soirée (en partenariat avec la Confrérie des Maîtres Rubaniers) a été dédiée à la verve et à l’humour corrosif des Filles, Celles Picardes.

Mention spéciale à notre ami Jean Milleville, gardien du parlache d’ichi, qui a présenté la chorale tournaisienne avec à-propos et finesse d’esprit. Merci Jean !

 

Avec les Filles, Celles…on en a eu pour ses liards !

 

Si elles sont toujours de bonne humeur et souriantes sur scène (c’est un vrai plaisir de voir comme elles sont heureuses de chanter ensemble), il n’empêche que les textes de leurs chansons sont souvent profonds et bien au-delà de la simple gaudriole.

Le sentiment de fierté d’appartenir à la Picardie sur l’air des célèbres Roses de Picardie nous a donné des frissons, le mouvement me too revisité en picard nous a fait réfléchir…bref, les paroles des chansons des Filles, Celles méritent toute notre attention.

 

A coup sûr, elles ont passé une bonne soirée chez nous : c’était réciproque et comme les fêtes de la Communauté Française c’est tous les ans et qu’elles préparent chaque année un nouveau répertoire, il est fort à parier qu’elles reviendront au Club. Mesdames, vous êtes chez nous chez vous !

 

Prochains concerts : Naïssam Jalal 4tet le dimanche 6 octobre à 18 heures, c’est bientôt full full, précipitez-vous sur la billetterie ! Et le vendredi 11/10 Harmattan Brothers 5tet.Vu à Lille, ce combo qui mêle jazz et musiques africaines vaut vraiment le détour !

 

jjvdb


13/09/2024 : Célébration, par Sébastien Texier et Christophe Marguet 4tet

Crédit photo : Jean-Marie Vandelannoitte


Cela fait plus de vingt ans que les quatre musiciens de ce soir se rencontrent régulièrement, au hasard des projets qui jalonnent leur long parcours de virtuoses du jazz, chacun dans son domaine de prédilection instrumentale.

Le quartet a tout pour plaire : le saxo virevoltant de Sébastien Texier, la guitare brillante de chorus expressifs de Manu Codjia, le tuba acrobatique de François Thullier (mais comment fait-il ?) et, last but not least, la batterie tout en nuances de Christophe Marguet.

Les deux compositeurs, Sébastien et Christophe, ont été (très) inspirés pour dédier leur(s) musique(s) aux combattants de la liberté ,de Sitting Bull à Gisèle Halimi en passant par Aimé Césaire,  Simone Weil, James Baldwin, Claudia Andujar, Louis Coquillet, l’inconnu de Tian’Anmen, Rosa Parks…

 

On entend au gré des morceaux les tambours des sioux, des rythmes de calypso, le groove du jazz des boites de New-York, tantôt des complaintes, tantôt des cris de révolte, la musique est toujours puissante et mélodique et donne l’occasion à chaque artiste de s’exprimer.

Il y a de la performance dans l’air : les solis du tubiste François Thullier sont particulièrement bluffants mais ceux de Manu à la guitare, de Sebastien au saxo alto ou à la clarinette et de Christophe Marguet à la batterie ne sont pas en reste, loin de là !

Et, puisqu’on a dit que ces quatre-là se connaissent musicalement par cœur, l’ensemble est cohérent, les codas tombent comme des couperets, il n’y a jamais la moindre hésitation, c’est tout simplement magique !

 

Quel beau concert, quelle belle leçon de jazz, quel beau projet humaniste pour nous faire voyager intelligemment et avec plein d’émotions de New-York à Pékin.

 

C’était ce vendredi 13 septembre à Comines à l’Open Music Jazz Club et celles/ceux qui y étaient s’en souviendront encore longtemps.

La bonne musique laisse des traces !

Et, pour être complet, je cite François Thullier juste après le concert : « nous étions aux anges, c’est un plaisir rare de jouer dans une telle ambiance, le public de l’Open Music est tout simplement fantastique ! »

Amen…

 

Prochain rendez-vous au club le vendredi 27 septembre avec le duo Solia et Les Filles, Celles Picardes : un tout autre univers musical mais ne dit-on pas que l’ennui naquit un jour avec l’uniformité ? 

A l’Open Music Jazz Club, ça ne risque pas….

 

jj VDB


06/09/2024 : The Bluesbones

crédit-photos : Jean-Marie Vandelannoitte

crédit-photos : Georges Cordi


Nous avons annoncé dans notre brochure de présentation de notre nouvelle saison que nous l’ entamerions avec du lourd, avec le blues survitaminé du groupe « The Blues Bones » et il n’y pas eu ni erreur ni tromperie sur la marchandise !!!

 

En effet, le blues-rock de derrière les fagots de nos amis de Leuven a déclenché les bravos d’un public gonflé à bloc tout au long des deux sets.

 

Chaud chaud le public !

 

Stef Paglia (aux guitares,4 au total !) et Edwin Risbourg (orgue Hammond) nous ont notamment gratifiés de soli époustouflants sans jamais tomber dans l’excès ou la démonstration.

 

Il est vrai que nos deux virtuoses étaient soutenus par une base rythmique solide, discrète et efficace.

 

Quand vous ajoutez à ces excellents musiciens un chanteur (Nico Decock) à la voix chaude et puissante, toujours juste, vous obtenez le cocktail idéal du combo blues-rock qui remue les tripes, qui vous fait bouger, qui vous fait oublier en quelques notes les vicissitudes de notre monde.

 

Merci aux Blues Bones pour cette parenthèse enchantée et virevoltante ! Un concert comme celui- là devrait être remboursé par la Sécurité Sociale !

 

A noter que notre ami Stef Paglia revient au club avec son propre band dans le cadre des prochaines Saturnales : ça se passera précisément le samedi 23 novembre à 20h30..

 

M’est avis que la jauge se remplira rapidement et dès lors un bon conseil : réservez rapidement vos places !

 

Vendredi 13 septembre, changement d’ambiance musicale avec l’excellent quartet de Sébastien Texier/Christophe Marguet : la crème du jazz hexagonal dans nos murs

 

jj Vandenbroucke