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Crédit-photos : @Jean-Marie Vandelannoitte
Nous avions annoncé un concert exceptionnel : il le fut !
Je ne suis sans doute pas objectif car je suis un fan inconditionnel de Martin Salemi : dès son premier album en trio, j’ai été séduit par son jeu au piano, brillant et simple à la fois.
Avec Daylight en quintet, on passe encore à la vitesse supérieure.
Lorsque Lorenzo (l’un de nos meilleurs guitaristes) joue à l’unisson avec Sylvain Debaisieux (formidable saxophoniste qu’on a découvert pour la première fois sur la scène du club ce vendredi), on est embarqué dans un voyage musical plein de belles surprises et on retient son souffle.
Martin est d’une sensibilité à fleur de peau qui nous fait dresser les poils, que cela passe par le Rhodes qu’il maîtrise à merveille ou par le piano acoustique dont il est devenu en quelques année un maître incontournable de la planète jazz belgicaine.
La section rythmique est bien entendu à la hauteur : il s’agit quand même de Boris Schmidt et de Daniel Jonckers, ce sont des cadors dans leur catégorie, on a déjà eu l’occasion de le vérifier dans d’autres configurations sur la scène de l’Open Music !
Certaines pièces commencent dans la douceur d’une sonate de Chopin et finissent dans le swing et la transe ; c’est de la dentelle musicale, on en redemande.
Et au final, le jazz que le quintet nous propose est toujours mélodieux, facile d’accès ; on n’a pas besoin de se creuser les méninges, la musique coule de source et nous rend tantôt joyeux tantôt nostalgiques.
Régine, notre cheffe de chorale, m’a dit juste après le concert qu’elle avait été profondément touchée par la musique de ce quintet comme elle ne l’avait jamais été : elle a parfaitement résumé le sentiment éprouvé par la cinquantaine de spectateurs qui avaient fait le déplacement hier soir.
Quand la musique est bonne…la vie est belle !
JJ VDB
Une fois n’est pas coutume, nous avons clôturé Les Saturnales avec un concert old jazz. (Pas tout à fait clôturé encore puisque 440 élèves de nos écoles sont attendus les lundi et mardi pour le spectacle Monsieur Saxo.)
En accord avec notre régisseur Bertrand et son équipe, les musiciens joueront en acoustique pur.
La musique toute nue, sans le moindre artifice.
Le club est plein comme un œuf, il y règne un silence d’or : on peut accueillir dignement et respectueusement les artistes du jour :Tcha Limberger (B) au violon, Jérôme Etcheberry (F)à la trompette, Dave Kelbe (UK) à la guitare et Sebastien Giradot (Australie)à la contrebasse.
Et la magie opère dès les premières secondes : le chant de Tcha donne chaque fois la chair de poule, ses soli au violon sont d’une virtuosité incroyable (mais comment fait-il ?) sans jamais sacrifier à la musicalité du propos, les envolées « armstrongiennes » (?) de Jérôme à la trompette ne sont pas en reste et la guitare rythmique de Dave a des accents flegmatiques qui ne trompent pas sur son origine britannique : cool, don’t worry, on assure…
Le contrebassiste est en parfaite osmose avec Dave et les deux solistes ont donc un filet de sécurité rythmique parfait pour s’envoler sans souci et pour ravir le public.
Ce qui m’a positivement étonné, c’est le retour des jeunes spectateurs à la fin du concert :ce jazz hot de Stuff Smith, c’était génial, jamais entendu ça, un des plus beaux concerts que j’a jamais vus !
Comme disait Gilbert Bécaud à propose de la polka, il faudrait avoir trois jambes de bois pour ne pas aimer ça !
C’est joyeux, nostalgique, virevoltant, tout à la fois.
Et quelle joie de voir des musiciens pleins d’humour qui prennent autant de plaisir à jouer que nous à les applaudir.
C’est presque dommage que les Saturnales 2024 s’achèvent bientôt, on en redemande !
Bravo les musiciens, vous nous avez fait rêver et voyager pendant 4 jours d’affilée, bravo le public pour son assiduité, son écoute attentive et son enthousiasme, et un immense coup de chapeau à tous nos bénévoles, particulièrement aux équipes cuisine et régie technique qui ont été sur le pont du jeudi 21/11 à mardi 26/11 avec tous les talents qu’on leur connaît.
Enfin, merci à Jean-Marie et Seb qui nous permettent de conserver plein d’étoiles dans les yeux et les oreilles grâce aux archives photographiques qu’ils entretiennent avec patience et méticulosité.
JJ
Notre ami Stef Paglia a posté sur Face book en fin de semaine dernière : plus que quelques jours à attendre pour aller jouer à l’Open Music Jazz Club de Comines/ Komen : ik ben daar thuis !
On l’aime bien l’ami Stef, pas seulement parce qu’il vient d’être désigné par le Belgian Blues Challenge en qualité de meilleur bluesman de l’année 2024, ou parce que ses albums figurent en très bonne place dans les charts UK ou US, mais parce qu’il respire la simplicité et la joie de vivre et communique ses valeurs avec le public avec conviction et sobriété, bref il est un entertaitner en plus d’être un guitar héro.
Le mot est lâché : Stef Paglia est un guitar héro. No comment, tout est dit.
Peut-être ajouter que Stef a une très belle voix, qu’il passe du blues-rock aux balades avec facilité et en adaptant son timbre au climat des chansons dont il faut rappeler qu’elles sont presque toutes des compositions originales.
Quant aux quelques reprises, elles concernent une revisitation toute personnelle et ô combien brillante de grands moments du blues/rock (Stevie Ray Vaughan ou Jimmy Hendrix) ou du folk/rock avec un Old Man de Neil Young qui vous fait dresser les poils
Enfin Stef Paglia sait s’entourer : Tom à l’orgue Hammond est le compagnon idéal pour duos d’enfer avec Stef lorsque l’orgue répond à la guitare et vice-versa
A noter que Tom revient au club le 17/01/2025 avec le parrain Guy Verlinde !
La rythmique (Sven Bloemen aux drums et Geert Schuurmans à la basse) est discrète, implacable et efficace comme il sied à ce combo anversois qui met en lumière les deux merveilleux musiciens que sont Stef Paglia et Tom Eylenbosch.
That’s all, folks ! Suite au prochain numéro…
Ce vendredi 22/11, après le superbe (et classieux) concert du quartet d’Ivan Paduart et Patrick Deltenre (projet Inner Travels), nous accueillons le quintet Compro Oro qui représente à merveille le jazz new wave made in Flanders.
Le combo nous vient de Gand, la Mecque des nouvelles musiques de notre petit pays, qui n’a rien à envier aux scènes de Londres, Manchester ou Paris.
Le groupe attaque très fort et si l’on comprend immédiatement que le leader est le formidable vibraphoniste Wim Seghers, on découvre un quintet très soudé : percussions inventives (le drummer Frédéric Van den Bergh et aux congas et autres accessoires richement percussifs Falk Schrauwen) ; le bassiste Matias Debusschere est partie liée à la solide rythmique du quintet, il y beaucoup de sourires de connivence entre ces trois-là.
Quant au guitariste Bart Vervaek, il est impeccable mais ça on le savait déjà depuis notre Festival’tje de 2021 lorsqu’il était venu avec l’excellent Echoes of Zoo.
Perso, j’ai voyagé durant tout le concert, grâce aux images de cinéma que convoque Compro Oro.
J’ai entendu des musiques de David Lynch, d’Enrico Morricone, du hip hop, de l’électro, du jazz, du rock, de l’américana….
Contrairement à que je pensais a priori (comme quoi les préjugés sont un vilain défaut de vraie curiosité !) les compositions originales sont très millimétrées et n’ont donc rien de foutraque ; elles passent toutes ces musiques à la moulinette avec une apparente facilité qui laisse pantois.
Et que dire de Wim au vibraphone ; un choc, une belle surprise, une découverte qui laissera des traces.
Le bonhomme est un virtuose du vibraphone comme on en voit rarement, il bidouille des effets à bon escient et c’est une bête de scène spectaculaire notamment lorsqu’il relance la belle machine à sons qu’est le quintet avec de grands moulinets et des Yeah à pleine voix.
Et quand il s’exprime en français, il n’a que des mots rigolos et très sympa en même temps pour Comines, les Cominois et toutes celles et ceux qui ont fait parfois un bon but de chemin pour applaudir Compro Oro.
A réécouter d’urgence sur les Cd’s ( les plaques dixit Wim…) qu’on peut (s’) offrir sous le sapin de Noël !
JJ VDB
Notre Festival Les Saturnales a démarré sur les chapeaux de roue ce jeudi 21 novembre.
Une belle assistance composée d’afficionados du jazz classique et la crème du jazz belge sur scène : que demander de plus pour passer une magnifique soirée ?
On s’aperçoit dès l’entame du concert que la complicité entre les musiciens est totale : chacun a pleine confiance dans l’autre et les soli se succèdent sans anicroche.
Il est vrai qu’Ivan et Patrick jouent ensemble depuis 15 ans et que ça se ressent dans les automatismes des entremêlements de notes au piano et à la guitare.
C’est un jazz mélodieux qui nous est donné généreusement à entendre, lyrique même par moments, swinguant ou groovy par d’autres.
Les changements de rythmes sont fréquents et se font en douceur pour passer d’un climat à l’autre ; on savoure l’instant, on dodeline de la tête, on bat des pieds et des mains, on est complètement immergé dans l’univers du quartet : Inner Travels…
C’était la première fois pour Michel Seba au Club : caisse claire, cymbales et percussions au service d’un jeu tout en finesse et en délicatesse : quel bon musicien !
Et que dire du soutien rythmique de Nicolas Thys qui nous a offert des soli époustouflants (sur la contrebasse de notre club qu’il a choisie pour nous et qu’il a bien entendu trouvée excellente.)
Moments d’intense émotion également quand Patrick évoque en musique sa famille sicilienne et musicienne ou quand il se met à l’harmonica pour rendre hommage à Toots ou enfin quand il nous offre une balade de toute beauté en hommage à Monsieur Monseur.
Le jeu de guitare de Patrick est très personnel : jazzy mais aussi bluesy, il excelle dans tous les registres de l’instrument.
Quant au jeu d’Ivan au piano, on ne dira jamais assez qu’il est d’une fluidité sans nulle autre pareille ; on oublie la virtuosité tant Ivan donne une impression de facilité au clavier, ce qui est évidemment la marque des tout grands pianistes.
Une nouvelle fois, le public a été conquis.
Les musiciens repartent le sourire aux lèvres et se promettent de revenir bientôt à l’Open Music Jazz Club : ils ont l’impression que ce club est devenu en quelques années leur deuxième maison.
Messieurs, c’est quand vous voulez !
JJ VDB
Après un début un peu laborieux, les musiciens du quartet d’Eric Dubois trouvent rapidement la cohésion et chacun peut alors s’exprimer.
Les compositions d’Eric Dubois, excellent guitariste au demeurant, sont souvent sophistiquées et traduisent sa parfaite connaissance du jazz sous toutes ses formes.
Rock progressif, hard bop, jazz plus classique, il y un peu de tout ça dans le projet musical du groupe.
Les deux saxophonistes (Benoît aux saxes alto et soprano et Cécile au sax ténor) s’en donnent notamment à cœur joie.
On connaissait déjà le talent de Benoit Baud venu récemment au Club avec l’excellent quartet Miniatus ; on a découvert en prime une saxophoniste de grande envergure avec Cécile Nierenberger, bruxelloise venue à la rescousse de ses amis de la Métropole lilloise.
Quel son ! Et une belle technique, sans jamais tomber dans l’excès de notes, bref, la ligne claire comme dans l’école de la BD bruxelloise, percutante et diablement efficace.
J’avoue avoir été impressionné par la présence de Cécile qui donne une vraie valeur ajoutée au quintet d’Eric.
Après la pause, ce sont les trois jeunes virtuoses du trio Verb qui montent sur scène.
D’emblée on prend une claque !
Certes on connaissait le groupe pour l’avoir rencontré à plusieurs reprises mais on sent bien que les trois compères ont encore progressé, ils sont de plus en plus à l’aise sur scène et peuvent laisser libre cours à leur musique en toute décontraction.
Garcia est un formidable batteur, avec une joie de jouer qui saute aux yeux et qui vous fait bondir sur votre chaise. Et le Garcia est toujours souriant, il est devenu un vrai showman au fur et à mesure des concerts donnés par le trio dans les clubs et les festivals.
Même après une journée de m… (où on se dit qu’on n’aurait pas dû se lever, ça arrive à tout le monde...), on est ailleurs.
On est au paradis de la musique.
Comme disait France Gall, on débranche tout.
Les soli de Charles à la contrebasse sont juste éblouissants, notamment quand il utilise l’archet pour faire pleurer son instrument et nous donner des frissons : que c’était beau, pas d’autres mots !
Noam au piano, c’est le brio, un diamant à l’état brut, le sens de l’impro, l’énergie, la virtuosité, l’émotion et la musicalité dans les plages de calme après la tempête.
On a pris une claque vous disais-je et ça m’a fait penser au premier concert d’Aka Moon auquel j’ai pu assister, c’était il y a longtemps, lorsque le trio faisait ses débuts au Kaai, le long du canal à Bruxelles.
Je me suis dit ce soir-là : ces petits jeunes iront loin !
C’est exactement ce que je pense du Trio Verb : ils iront loin, le contraire serait injuste.
Les rappels ont permis aux deux groupes de se rejoindre pour rendre hommage à Wayne Shorter pour un Footprints convaincant où les deux saxophones et la guitare ont pu notamment s’exprimer librement.
Quand Charles a pris son accordéon pour une biguine endiablée qui a fait lever le public, celui-ci s’est dit qu’il avait passé une très belle soirée musicale à l’Open Music Jazz Club.
Les musiciens itou !
Prochaine soirée au club le samedi 16 novembre : Dance floor, new wave, dark wave, on s’habille en noir, on peut même se maquiller, on se lâche, on sera tous Robert Smith, ça va décoiffer !
JJ VDB
Anis Ben Hallak est né en Algérie en 1981 et a été bercé par les chansons d’Oum Kalthoum qui tournaient en boucle à la maison sur des audio-cassettes que se procurait sa maman, fan absolue de la célèbre chanteuse égyptienne.
A l’âge de 12 ans, il découvre Kind Of Blue, le célèbre album de Miles Davis et consorts, sans doute le disque de jazz le plus vendu dans le monde. Pour le jeune Anis, c’est un choc.
Il se met à la guitare et lorsqu’il débarque en France à l’âge de 19 ans, il se fait repérer assez rapidement. Il jouera notamment avec Lenny Kravitz et le célèbre Fela Kuti Egypt’80, excusez du peu…
Afro- beat, musique raî, jazz, pop, rock,.. Anis Ben Hallak ne s’interdit aucun style, il est à l’aise dans tous les rythmes et ses compositions personnelles passent toutes ces musiques qu’il aime à la moulinette.
Le résultat, on a pu le mesurer ce vendredi sur la scène de l’Open Music Jazz Club.
Bluffant !
Les chants des muezzins se mélangeaient avec des accords d’AC/DC, la berceuse de sa maman avec le raî des rues d’Alger et la rumba avait des accents rock’n roll.
Comme me disait Patrick (Delchambre) à la sortie du concert, on a assisté à la prestation d’un guitar hero au style inimitable, souriant, enjoué, à l’écoute de ses compagnons de scène.
Matthieu au synthé et au piano, Emran, à la basse électrique et Hassane à la batterie étaient plus que des faire-valoir : excellents musiciens au même titre que leur leader, ils ont assuré le spectacle et ont fait montre d’une belle complicité.
Comme d’habitude, c’est debout et en gigotant que le public a applaudi ce quartet hors des sentiers battus.
C’était ce vendredi 25 octobre à l’Open Music, club de jazz, de blues et de toutes les bonnes musiques.
Open !!! Comme notre public dont les musiciens ont apprécié la chaleur de l’accueil et la réceptivité enthousiaste d’une musique pas comme les autres.
Prochain (double) concert le vendredi 8 novembre pour notre soirée spéciale Hauts de France avec le quintet d’Eric Dubois et le trio Verb.
Autres styles mais qualité garantie pour une nouvelle grande soirée de bonnes musiques !
JJ
Quand on programme un concert de blues,on a parfois la crainte de répéter des projets musicaux sans grande imagination qui se contentent de reprendre pour la dix millième fois les grands
standards du genre.
Avec le band de Steven Troch,on s'est écarté des chemins battus et on a kiffé !
On savait que Steven était un harmoniciste de premier plan mais on s'est également rendu compte dès le premier morceau qu'il était très bon chanteur,avec une vraie présence et un talent de
songwriter original.
Le quartet se balade dans le blues mais se permet des incursions dans le reggae,la country ou le calypso avec beaucoup de conviction et de talent.
Le public est conquis,les spectateurs sortent du concert avec le sourire, satisfaits d'avoir passé une super soirée dans l'ambiance de feu d'un club transformé en juke joint pour
l'occasion.
Les parents et la sœur de Tiny Legs Tim étaient parmi nous pour ce concert d'hommage à Tim: ce fut à la fois émouvant et réconfortant, chaleureux et convivial.
Merci une nouvelle fois à eux,aux musiciens et à notre fidèle public.
Prochain rendez-vous : vendredi 25 octobre avec le quartet d'Anis Benhallak. Encore un fameux guitariste à découvrir, jazz et Orient au programme !
Les concerts se suivent mais ne se ressemblent pas à l’Open Music Jazz Club.
Après le concert bouleversant du quartet de Naïssam Jalal (voir rubrique concerts précédents sur notre site), c’est au tour des Harmattan Brothers de nous embarquer vers d’autres rivages.
Le concert commence par la musique du trio Drissa Kini , Dorian Baste et Léo Rathier.
Il s’agit de trois instrumentaux très mélodieux où les riffs chaloupés de la guitare de Léo se marient parfaitement à la trompette aérienne de Dorian et à la kora virevoltante de Drissa.
Il y a à la fois de la douceur et du rythme dans cette musique : on a l’impression de voguer doucement sur une pirogue sur le fleuve Niger, quelque part du côté de Ségou.
Puis arrivent sur scène Suzanna Skowron (violon) et Kady Coulibaly (chant).
La musique prend de l’ampleur.
Elle vient bien d’Afrique mais les compositions y mêlent de superbes moments de blues, voire de musiques tziganes ou balkaniques.
La fusion est parfaite, sans à-coups. Et on se dit qu’on n’a jamais entendu ça.
Bien sûr, on a pensé à Ali Farka Touré ou à Toumani Diabaté, le roi de la kora décédé en juillet dernier.
Mais si la musique des Harmattan Brothers est bien l’héritière de ces grands griots (Drissa Kini est lui-même un griot), il n’empêche qu’elle a ce petit plus américano-européen qui la rend originale et inimitable.
Je serais incomplet si je ne mentionnais pas l’incroyable présence de Kady Coulibaly au chant : c’était tout simplement bluffant !
Le public a été conquis, il a réservé une standing ovation au quintet, cela devient une tradition au Club.
Et Drissa Kini de lui renvoyer plein de bisous….
Ce jeudi 17/10 à 18h30, on accueille Alex DUTILH (France Musique) pour une conférence sur Blue Note,85 ans, une cure de jouvence et vendredi 18/10 le blues de Steven Troch.
A tout bientôt !
Je ne chante pas pour passer le temps disait Jean Ferrat dans l’une des plus célèbres de ses chansons.
Naïssam Jalal elle non plus ne chante pas pour passer le temps.
D’abord elle chante admirablement bien et passe du grave à l’aigu avec une facilité déconcertante. Puis elle maîtrise les mélopées orientales avec brio, elle les restitue à la perfection. Et enfin, sa voix et son jeu de flûte souvent entremêlés provoquent des sonorités étonnantes.
Mais au-delà de ses qualités de musicienne qui sautent aux oreilles dès l’entame du concert, c’est l’émotion que l’artiste suscite avec force et douceur à la fois qui déconcerte et ravit en même temps.
Elle le dit entre deux morceaux : mes rituels de guérison sont les miens mais aussi les vôtres, je vous les offre pour que tout se dénoue en nous, en vous…
Il y a tant de causes de douleurs dans ce monde violent : je cherche dans ma musique à soulager et à espérer. Et lorsque Naïssam exorcise nos colères quand elle chante la douleur des enfants de Gaza, on entend leurs cris dans son chant.
C’est tout simplement bouleversant et il faut être de pierre pour ne pas partager l’émotion qu’elle nous envoie en pleine figure ou en plein coeur, comme on voudra.
Le public ne s’y trompe pas : il écoute dans un silence religieux même si la religion du lieu et du moment est celle de toute l’humanité au-delà des querelles de chapelles, des sectarismes et des affrontements.
Les trois autres musiciens portent eux aussi la musique très haut ; Zaza à la batterie, Claude à la contrebasse et Karsten au violoncelle.
Ils sont totalement impliqués dans le projet musical proposé.
Un long solo de Claude Tchamitchian, loin des sentiers battus et rabattus du genre, nous rappelle en passant qu’il est probablement l’un des meilleurs contrebassistes actuels
Mais était-ce le plus important ce dimanche ?
Je n’ai jamais vu une assistance aussi émue à la sortie d’un concert.
Emue et remuée jusqu’au plus profond de l’âme.
Pour son bien.
A coup sûr, ce concert restera longtemps gravé dans nos mémoires.
Merci du fond du cœur à Naïssam, à Claude à Karsten et à Zaza.
Nous ne guérirons peut-être pas de tous nos maux mais votre thérapie était la bonne !
Sans transition… Vendredi 11/10 Concert du 5tet Hamattan Brothers, cap sur l’Afrique et Jeudi 17/10 18h30 Alex Dutilh au club : 85 ans de Blue Note, une éternelle cure de jouvence.
Fête de la Communauté Française au Club de jazz
Une fois n’est pas coutume, nous avons invité pour l’occasion (27 septembre oblige…) un duo folk et une chorale tournaisienne pour fêter notre appartenance à la Communauté Française de Belgique qu’on appelle aujourd’hui de manière plus administrative Fédération Wallonie/Bruxelles…
Le duo Solia (Aurélie Dorzée au chant, au violon, au violon d’amour et au violon-trompette) et Raquel Gigot (au chant et à l’accordéon) nous ont régalés.
Bonne humeur, sens de la pédagogie (sans jamais ennuyer le public), en ajoutant à ces deux ingrédients la saveur du liégeois ou du wallon du Brabant du Sud, le public a été rapidement convaincu de la pertinence du projet musical de ces musiciennes/chanteuses aguerries par de nombreuses expériences dans le monde du folk et/ou de la chanson française (Orion, Claude Semal, Urban Trad, entre autres…)
Comme elles l’ont dit haut et fort, il n’y a pas que les bretons, les irlandais, les galiciens,...qui maintiennent la tradition, il y a également en Wallonie le duo Solia qui met à l’honneur les musiques de nos aïeux, des musiques de bal, des chansons d’amour ou des chants de luttes dans les usines.
La vie quoi !
Bravo Raquel et Aurélie, vous nous avez enchantés !
La deuxième partie de la soirée (en partenariat avec la Confrérie des Maîtres Rubaniers) a été dédiée à la verve et à l’humour corrosif des Filles, Celles Picardes.
Mention spéciale à notre ami Jean Milleville, gardien du parlache d’ichi, qui a présenté la chorale tournaisienne avec à-propos et finesse d’esprit. Merci Jean !
Avec les Filles, Celles…on en a eu pour ses liards !
Si elles sont toujours de bonne humeur et souriantes sur scène (c’est un vrai plaisir de voir comme elles sont heureuses de chanter ensemble), il n’empêche que les textes de leurs chansons sont souvent profonds et bien au-delà de la simple gaudriole.
Le sentiment de fierté d’appartenir à la Picardie sur l’air des célèbres Roses de Picardie nous a donné des frissons, le mouvement me too revisité en picard nous a fait réfléchir…bref, les paroles des chansons des Filles, Celles méritent toute notre attention.
A coup sûr, elles ont passé une bonne soirée chez nous : c’était réciproque et comme les fêtes de la Communauté Française c’est tous les ans et qu’elles préparent chaque année un nouveau répertoire, il est fort à parier qu’elles reviendront au Club. Mesdames, vous êtes chez nous chez vous !
Prochains concerts : Naïssam Jalal 4tet le dimanche 6 octobre à 18 heures, c’est bientôt full full, précipitez-vous sur la billetterie ! Et le vendredi 11/10 Harmattan Brothers 5tet.Vu à Lille, ce combo qui mêle jazz et musiques africaines vaut vraiment le détour !
jjvdb
Cela fait plus de vingt ans que les quatre musiciens de ce soir se rencontrent régulièrement, au hasard des projets qui jalonnent leur long parcours de virtuoses du jazz, chacun dans son domaine de prédilection instrumentale.
Le quartet a tout pour plaire : le saxo virevoltant de Sébastien Texier, la guitare brillante de chorus expressifs de Manu Codjia, le tuba acrobatique de François Thullier (mais comment fait-il ?) et, last but not least, la batterie tout en nuances de Christophe Marguet.
Les deux compositeurs, Sébastien et Christophe, ont été (très) inspirés pour dédier leur(s) musique(s) aux combattants de la liberté ,de Sitting Bull à Gisèle Halimi en passant par Aimé Césaire, Simone Weil, James Baldwin, Claudia Andujar, Louis Coquillet, l’inconnu de Tian’Anmen, Rosa Parks…
On entend au gré des morceaux les tambours des sioux, des rythmes de calypso, le groove du jazz des boites de New-York, tantôt des complaintes, tantôt des cris de révolte, la musique est toujours puissante et mélodique et donne l’occasion à chaque artiste de s’exprimer.
Il y a de la performance dans l’air : les solis du tubiste François Thullier sont particulièrement bluffants mais ceux de Manu à la guitare, de Sebastien au saxo alto ou à la clarinette et de Christophe Marguet à la batterie ne sont pas en reste, loin de là !
Et, puisqu’on a dit que ces quatre-là se connaissent musicalement par cœur, l’ensemble est cohérent, les codas tombent comme des couperets, il n’y a jamais la moindre hésitation, c’est tout simplement magique !
Quel beau concert, quelle belle leçon de jazz, quel beau projet humaniste pour nous faire voyager intelligemment et avec plein d’émotions de New-York à Pékin.
C’était ce vendredi 13 septembre à Comines à l’Open Music Jazz Club et celles/ceux qui y étaient s’en souviendront encore longtemps.
La bonne musique laisse des traces !
Et, pour être complet, je cite François Thullier juste après le concert : « nous étions aux anges, c’est un plaisir rare de jouer dans une telle ambiance, le public de l’Open Music est tout simplement fantastique ! »
Amen…
Prochain rendez-vous au club le vendredi 27 septembre avec le duo Solia et Les Filles, Celles Picardes : un tout autre univers musical mais ne dit-on pas que l’ennui naquit un jour avec l’uniformité ?
A l’Open Music Jazz Club, ça ne risque pas….
jj VDB
Nous avons annoncé dans notre brochure de présentation de notre nouvelle saison que nous l’ entamerions avec du lourd, avec le blues survitaminé du groupe « The Blues Bones » et il n’y pas eu ni erreur ni tromperie sur la marchandise !!!
En effet, le blues-rock de derrière les fagots de nos amis de Leuven a déclenché les bravos d’un public gonflé à bloc tout au long des deux sets.
Chaud chaud le public !
Stef Paglia (aux guitares,4 au total !) et Edwin Risbourg (orgue Hammond) nous ont notamment gratifiés de soli époustouflants sans jamais tomber dans l’excès ou la démonstration.
Il est vrai que nos deux virtuoses étaient soutenus par une base rythmique solide, discrète et efficace.
Quand vous ajoutez à ces excellents musiciens un chanteur (Nico Decock) à la voix chaude et puissante, toujours juste, vous obtenez le cocktail idéal du combo blues-rock qui remue les tripes, qui vous fait bouger, qui vous fait oublier en quelques notes les vicissitudes de notre monde.
Merci aux Blues Bones pour cette parenthèse enchantée et virevoltante ! Un concert comme celui- là devrait être remboursé par la Sécurité Sociale !
A noter que notre ami Stef Paglia revient au club avec son propre band dans le cadre des prochaines Saturnales : ça se passera précisément le samedi 23 novembre à 20h30..
M’est avis que la jauge se remplira rapidement et dès lors un bon conseil : réservez rapidement vos places !
Vendredi 13 septembre, changement d’ambiance musicale avec l’excellent quartet de Sébastien Texier/Christophe Marguet : la crème du jazz hexagonal dans nos murs
jj Vandenbroucke